USINE BONNE-MERE (des origines à 1973)

par Maisons Créoles

(Textes & Photos Angel St Benoit)

En 1800, sur les futures terres de Bonne-Mère, l’Habitation Laland regroupe 232 hectares. Jeanne Louise Laland de Lagrange, dernière héritière, vend la propriété le 27 mars 1810, devant maitre Castel, à Jean-Adrien Beauvarlet.

BONNE-MERE

Bâtie sur un morne elle appartient aux  Frères Thionville et Cl.Coureau de 1863 (date de son inauguration) à 1866 .Bâtie grâce aux prêts du Crédit Colonial, elle passe aux mains de la Veuve Dupont et Fils de 1867à 1871.

L’usine moderne voit le jour en 1869, avec l’installation d’une nouvelle roue hydraulique et d’imposants générateurs. Les Dupont s’associent  aux Frères Vergé en 1872 et 1873 lesquels sont seuls propriétaires de 1874 à 1878, date à laquelle ils revendent à Louis Joseph Aulus de Larroche et son épouse née Anna Caduc (Aulus de Larroche a été  maire de Morne-A-L’eau de 1870 à 1872).

Le 1er septembre 1882, la propriété est  revendue 1.350 000 francs, devant Maitre Guilliod notaire à Pointe-à-Pitre à Etienne Théodore Mondésir Lacascade, médecin de la Marine en 1864 et député de la Guadeloupe de 1875 à 1879. En 1883, D.Iphigénie est le nouveau propriétaire jusqu’en 1884, puis le Crédit Foncier Colonial récupère Bonne-Mère sur expropriation.

L’EXPLOITATION

En 1905, 550 Tonnes de cannes sont traitées par jour. En 1920, la Société des Sucreries Coloniales devient propriétaire et fait envoyer le sucre aux raffineries Parisiennes Say. En 1937 son capital social s’élève à  36.000.000 Francs, le contingent de sucre est de  3410.746 kilos et de rhum de 5223.65 Hectolitres.

En 1939, Ernest Thévenin est le Directeur Général, Boris Humbert dirige l’usine, Tancrède Titeca est le Géreur et  Antoine Lamothe l’Inspecteur des Cultures. L’usine traite 600 Tonnes de cannes par jour avec 404 employés à l’usine et 2542 ouvriers agricoles.

LE DOMAINE

Treize  kilomètres de voies ferrées de type Vignole (du nom de l’ingénieur anglais qui a introduit en Europe le rail à patin de l’américain Stevens) ayant coûté 455 000FF sillonnent les lieux. Les voies ont deux écartements : un mètre de large sur une partie et  soixante centimètres de l’autre côté. Trois locomotives tractent les wagonnets remplies de cannes-à-sucre, destinées à l’usine. Le Pont Moko, enjambant la Grande-Rivière-à-Goyaves, construit  fin XIXème, est emprunté par ces petits trains jusqu’en 1970.

Après le cyclone de 1928, les pertes de la distillerie tournent autour de plusieurs millions de francs.

En 1935, Bonne-Mère regroupe les cannes-à-sucre que lui revendent dix-sept autres Habitations, soit 2520 hectares produisant 650 tonnes de cannes. En 1952, l’exploitation regroupe 6000 hectares. En 1964, Bonne-Mère revend une de ses locomotives Whitcomb, achetée dans les années quarante à l’usine Martiniquaise Clément.

En 1966, Bonne-Mère absorbe l’usine Marquisat de Capesterre-Belle-Eau, qui fournit 400 tonnes de cannes. En 1969, l’usine traite 308.896 tonnes de cannes, et recycle la mélasse de Gardel. Bonne-Mère et est absorbée en 1973, par l’usine Darboussier.

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