Monastère Saint-Antoine

par Megane

Monastère Saint-Antoine

À Basse-Terre, non loin de la Cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, se trouvait le Monastère Saint-Antoine, propriété de la Congrégation Saint-Vincent-de-Paul, une association rattachée au Diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre. Détruit par un incendie dans la nuit du 7 octobre 2021, voici son histoire.

ORIGINE DE SA CONSTRUCTION

Monseigneur Dominique Clément  Soulé, ancien évêque de Saint-Denis de la Réunion arrive à Basse-Terre le 08 juin 1892. *La Fabrique Saint-François offre un terrain situé sur un morne, à l’angle des rues Bébian et Historien Lacour sur lequel doit être construit un couvent. Grâce à la générosité des paroissiens, un refuge pour personnes démunies est créé, car l’hospice de Basse-Terre, édifié en 1846, est complet. Les travaux achevés, le monastère est béni le 13 Juin 1897, jour de la fête du prêtre portugais Franciscain Saint-Antoine de Padoue que l’on prie pour obtenir une grâce et retrouver les objets perdus.

SON ARCHITECTURE

Le bâtiment au toit couvert d’essentes, puis habillé de tôles, en forme de U, reposait sur un soubassement de pierres de rivière. Le mortier qui le composait était à base de chaux, de sable ferreux et de cendres de bagasse. Cette assise protégeait les murs en bardeaux de bois, lesquels étaient montés de manière traditionnelle, des remontées d’humidité et des attaques d’insectes xylophages. Des grilles métalliques installées plus tardivement soulignaient la façade du côté de la rue Bébian. 

L’accès aux lieux se faisait par un petit escalier en pierres volcaniques bordé de rampes métalliques modernes posées dans les dernières années de l’occupation des lieux. Ces marches encadrées par deux ailes du bâtiment dotées de fenêtres protégées par des volets, menaient à un mur percé d’une porte métallique, ouvragée dans sa partie haute. Une cour pavée s’enjolivait d’un bassin maçonné, alimenté par la Rivière-aux-Herbes. 

Une statue de Saint-Antoine-de-Padoue était placée sur un piédestal au centre de ce bassin, devant la façade principale soulignée d’un bandeau portant l’inscription « Monastère Saint-Antoine». Cette épigraphe était surmontée d’une alcôve dont le fond ouvert en claustras abritait une statue de Saint Jean-Baptiste ayant perdu son avant-bras gauche. Une croix posée sur le toit la surplombait.

A l’intérieur de l’édifice se trouvait une douzaine de pièces cloisonnées, dont quatre dans chaque aile. L’aile Nord-Est abritait une petite chapelle et son autel en bois. Sur les côtés des bâtiments, des ouvertures menaient au-dehors.

En 1913, on a restauré l’édifice en lieu de retraite pour personnes démunies jusqu’en 1980. Avec le temps, le bâtiment s’est dégradé. 

Suite à l’incendie, seule la statue de Saint- Antoine de Padoue et son bassin ont résisté aux flammes.

 La façade, la toiture, la chapelle et son décor, la cour, les grilles et le bassin, ont été  inscrits le 4 Mai 2007 aux Monuments Historiques. 

*La Fabrique est composée de membres du clergé et de laïcs élus par les paroissiens. Le Maire et le curé de la commune sont membres de droit. La Fabrique gère les biens des églises : constructions, donations, entretien, mobilier, luminaires, argenterie, location des places de bancs à l’église…. elle vient aussi en aide aux plus démunis. 

Texte & photos Angel St Benoit

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