Les Régions Martinique et Guadeloupe font face à de nombreux défis en termes de développement durable. Nos territoires se trouvent ainsi confrontés à de multiples enjeux afin de concilier environnement, économie et amélioration des conditions de vie de la population.
Le développement durable inclut de multiples volets entre la préservation des sites naturels et de la diversité, la gestion de la ressource en eau dont l’assainissement, le traitement et la gestion des déchets, la lutte contre la pollution, le développement des transports en commun, la consommation énergique … La thématique de d’eau potable s’avère, sans nul doute, la plus sensible à l’heure actuelle pour tous les foyers encore trop souvent privés du liquide vital. Cependant, il convient de comprendre que bon nombre de ces sujets requièrent l’implication de la population et notamment des ménages résidant en habitation individuelle. Ainsi, la gestion des eaux usées domestiques constitue un enjeu sanitaire et environnemental. C’est pourquoi, les dispositifs d’assainissement non collectif font l’objet de contrôles des services publics en vue de vérifier la conformité des installations afin d’éviter la pollution des sols.
Cette implication se conçoit pour chacun à son niveau, qu’il s’agisse de construire ou de rénover une habitation ou encore de choisir les équipements électriques.
Tour d’horizon de notre consommation énergétique
Si la consommation d’électricité reste stable depuis 2010 en Martinique, la Guadeloupe a connu, en 2016, une progression sensible (3,1 %) après une hausse de 2,1 % sur l’année 2015. Or, l’objectif fixé dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie 2016-2018 / 2018-2023, élaborée par les autorités locales, prévoit de réduire la consommation de 1 % d’ici à 2018. Ce plan faisant suite aux dispositions de la loi de transition énergétique pour la croissance verte.
Objectifs du PPE 2016-2018 / 2019-2023
La politique énergétique du territoire a pour objectif d’assurer la sécurité d’approvisionnement en énergie, de garantir un développement équilibré des réseaux et de préserver le pouvoir d’achat de la consommation en maîtrisant les prix de l’énergie. Le but final étant de maîtriser la hausse des besoins en électricité pour parvenir à une autonomie énergétique en 2050 en passant par l’étape des 50 % d’énergie renouvelable à l’horizon 2030. Le principe de péréquation tarifaire s’appliquant pour nos départements, nous bénéficions du même tarif de l’électricité que la métropole. Or, les coûts moyens de production locale étant plus élevés (aux alentours de 255€/ MWh contre 59€ en métropole), la différence est prise en charge par la contribution au service public de l’électricité (CSPE), en d’autres termes, au final, par les consommateurs.
Chaque foyer doit être conscient de l’enjeu et contribuer à la diminution de la consommation énergétique en optant pour les bons gestes. Ces actions passent par la sélection de matériaux lors de la conception ou de la rénovation de l’habitat mais également par des choix citoyens en termes d’équipements, d’appareils électroménagers et des gestes simples au quotidien. Ainsi, c’est dans cette démarche de sauvegarde de l’environnement que l’installation d’un chauffe-eau solaire est obligatoire dans toute nouvelle construction, que la pose d’un climatiseur doit être réalisée par un professionnel agréé … Les appareils ménagers sont répertoriés par classe selon leur performance énergétique. Ceux estampillés A +++ correspondant à la gamme des plus économes. Le prix constitue généralement le critère de choix essentiel mais sachez qu’un produit plus cher à l’achat peut ensuite se révéler plus rentable par ses performances énergétiques notamment pour les appareils les plus énergivores (réfrigérateur, sèche-linge, climatiseur) ou ceux que vous utilisez fréquemment (lave-linge, lave-vaisselle). Les Espaces Info Energie de l’ADEME ont pour rôle de conseiller les particuliers et de les informer sur les équipements adap tés et sur les aides disponibles.
Texte : C. MOREL – © PHOTO : SHUTTERSTOCK