Fort Napoléon – Les Saintes

par Maisons Créoles

A Terre-de-Haut, dressé sur un emplacement stratégique, le Morne Mire, il surplombe la rade et son mouillage ainsi que la Passe de la Baleine.

Il remplace le Fort Louis établi sous Louis XVI, doté autrefois de deux canons de 12 et de deux mortiers. En 1804, la caserne située en son centre est entourée de citernes et de magasins. Le fort est rebaptisé Fort Napoléon en 1805 et détruit par les anglais en 1809. Entre 1816 et 1840, ses ruines sont relevées et ses courtines maçonnées montent à sept mètres de haut sur trente mètres de long.

Les travaux du fort d’aujourd’hui, commencent en 1844, s’interrompent entre 1849 et 1857 et s’achèvent en 1867 sous la houlette du Général Borius, commandant du génie de Basse-Terre puis des Saintes, pour un coût à l’époque de plus de 4 millions de francs.

La construction « de style Vauban » est confiée à des civils et à la troupe logée dans des casernements en bois. On fabrique le mortier en utilisant l’eau stagnante d’une mare proche et le Pain de Sucre fournit des pierres à tailler. Des moellons volcaniques sont insérés dans les murs et les contours des portes et fenêtres.

L’entrée

En forme d’arc, bordée de pilastres surmontés de boulets, en 1867 on y appose la plaque de fin des travaux. Encadré de bastions, le pont-levis à contrepoids apporté depuis la Métropole a été fabriqué par l’entreprise nantaise Voruz, fournisseur des chantiers navals et de l’économie sucrière aux Antilles. Cette entrée débouche sur une cour bordée de remparts.

Au centre, la caserne de trois niveaux ; longue de 46 mètres, large de 20 mètres où 220 soldats peuvent tenir est pourvue de six mâchicoulis en briques jaunes importées de France. Les officiers ont leurs chambres au premier et la troupe est installée dans des pièces en enfilade. Au dernier étage, un parapet au sol pavé, s’enjolive de créneaux. Percé de meurtrières, ce lieu est parfait pour la surveillance. Des murailles hautes de onze mètres surmontent les fossés.

Au rez-de-chaussée se trouvent la salle de garde ainsi qu’une belle citerne voutée, (réserve de plus de 300 000 litres d’eau pluviale recueillis depuis la terrasse par des systèmes de drainage tapissés de briques), le réfectoire, les magasins, le four à pain et la cuisine. Pourvu de deux portes extérieures, le lieu est aussi accessible du premier étage par des escaliers.

Les chemins de ronde

A l’extérieur, un chemin de ronde de 430 mètres relie entre eux huit magasins à poudre aux plafonds voûtés recouverts de terre. Un talus le sépare d’un second chemin de ronde, intérieur. Ce talus qui accueille désormais un jardin de cactées jumelé avec celui de Monaco abritait autrefois des canons placés sur des demi-cercles de pierres.

En 1889 la garnison quitte les Saintes. Durant la seconde guerre mondiale, le fort sert de prison pour les dissidents Gaullistes Antillais.

Désormais musée dédié à l’histoire des Saintes, le Fort Napoléon est classé Monument Historique, le 15 décembre 1997.

TEXTES & PHOTOS : ANGEL ST BENOIT

 

 

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