Habitation Sucrerie Beausoleil

par Megane

Habitation Sucrerie Beausoleil

En 1650, le Gouverneur Charles Houël offre aux Jésuite des terres, lesquelles s’étendent sur la Montagne Bellevue, au pied de la Soufrière depuis la Rivière Saint-Louis jusqu’à la Rivière-aux-Herbes. Les religieux y édifient la sucrerie Saint-Claude. En 1669, huit Habitations sucrières occupent la montagne. Le domaine des Jésuites est mis à sac par les Anglais en 1691 et 1703, ce qui les contraint à le vendre et entraine sa division.

Michel Antoine de Bourdaize de Montéran (1680 /1755)

Conseiller au Conseil Supérieur de la Guadeloupe, il achète une partie de la propriété Saint-Claude et ses cent esclaves pour plus de 500 000 livres, il y adjoint deux cent carrés de terres plantés en arbres pour en utiliser le bois et commencer en 1724, la construction d’une Habitation. 

Antoine Le Pelletier de Liancourt (1738/1816) 

Au décès de Michel Antoine, son neveu et filleul, futur Capitaine de Canonniers à la Martinique, hérite de ses biens le 28 mai 1755. Sur la carte des Ingénieurs du Roi en 1768, se trouvent deux Habitations, propriétés d’Antoine Le Pelletier et plus de quatorze bâtiments ainsi qu’un grand village de trente cases. 

Antoine Le Pelletier de Liancourt épouse en mai 1761, en premières noces  Louise-Luce de Longvilliers de Poincy. A La Révolution, leur sucrerie est mise sous séquestre. En 1816, au décès d’Antoine Le Pelletier de Liancourt, Beausoleil est en indivision et ses héritiers sont les familles Le Pelletier de Liancourt, Le Pelletier de Montéran et Le Pelletier Destournelles. L’Habitation est alors gérée par Alexandre-Auguste Perriolat.

Le cyclone de juillet 1825 met à mal le domaine et ses cent vingt hectares où travaillent cent quarante-sept esclaves. Courant XIXème, le mur de la terrasse est remonté, un vaste escalier en pierres est souligné de bassins demi-ronds, l’Habitation face aux dépendances s’enjolive de galeries. En 1832, l’inventaire de Beausoleil, comprenant les terres, la Maison de Maitre, le moulin à eau et sa roue en bois, la masse-canal en pierres de rivières, les bâtiments et entrepôts…est alors estimé à 644.673 Francs. En 1835, Beausoleil s’étend sur 120 hectares.

Après 1835,

Marie-Victoire Le Pelletier Destournelles devient propriétaire, puis Victoire-Joséphine épouse et veuve de Jean-Marie Le Pelletier de Montéran en hérite. Elle se remarie avec Louis Auguste Ghillet de Saint-Clair, et offre le 10 Mars 1844, un terrain de 3475 M2 sur lequel naitra en 1858, le bourg de Saint-Claude, avec son église, sa mairie, son presbytère et son cimetière. 

En 1848, cent soixante-trois nouveaux Libres restent travailler sous contrat, à Beausoleil. Victoire-Joséphine morcèle son domaine afin qu’ils puissent acquérir des terres moyennant de petites sommes. En 1861, la sucrerie produit 76 000 kg de sucre.

Victoire- Joséphine  décède en 1878 et ses neveux qui héritent, vendent Beausoleil, où la Congrégation des sœurs de Sainte-Catherine de Sienne occupe des terres de 1950 à 1990, les bâtiments seront ensuite détruits tandis que d’autres constructions seront restaurées courant 2000. 

L’Habitation sucrerie Beausoleil, désormais propriété du Conseil Départemental, fût pour son époque un domaine prospère, imposant et somptueux.

Texte & Photos Angel St Benoit

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