Cet Hibiscus Sabdariffa, de la famille des Malvacées se multiplie par graines et possède de nombreuses vertus car cette plante généreuse est utilisée dans l’alimentation, à des fins médicales ou textiles pour la partie ligneuse.
Parvenue aux Antilles au XVIIe siècle, elle est originaire d’Afrique, où l’on boit le célèbre « Bissap », où les feuilles sont consommées en salades ou dans les sauces. On la retrouve en Egypte, dans la « Boisson des Pharaons », aux Antilles et jusqu’au Mexique où on la nomme « Flor de Jamaica ».
Quatre variétés de cette plante annonciatrice de la venue de Noël, qui fleurit une fois l’an, se déclinent aux Antilles : Blanche, Marbrée bordeaux, Rouge, Vermeil. Récolté entre octobre et février, le plant dont les fleurs vont du jaune au rose pâle, peut atteindre trois mètres de haut.
A maturité un calice rouge, charnu, dont le jus tache les doigts lorsqu’on le cueille, entoure le fruit capsulaire. Il possède de multiples vertus car il contient fer, calcium, magnésium, phosphore, vitamines C, B1, B2, B3, provitamine-A.
Ses propriétés diurétiques, dépuratives, diététiques, énergisantes et anti oxydantes ont une action bénéfique sur le stress, la toux, l’hypertension, les troubles urinaires et l’alcoolémie. Cet incroyable petit fruit entre dans la préparation de confitures, jus, sirops. Le thé rose d’Abyssinie, réalisé avec les calices séchés infusés dans l’eau bouillante, était déjà apprécié des Italiens en 1936, lors de la guerre d’Ethiopie.La feuille hypotensive, se décline en légume dans les salades et remplace l’épinard des calalous.
Dans les iles Anglaises, le fruit nommé « Sorrel » entre dans la composition de bières et vins, rehaussés de gingembre.
Cette délicieuse boisson tonifiante et désaltérante est à consommer en toutes occasions et sans modération !
Texte : Jessica Lebrat
Photos : © Angel St Benoit