Autrefois très présent dans nos petits jardins créoles, le Muguet Péyi dont le nom savant est Xiphidium caerulerum (Aubl.) Hook.f. 1858, a été décrit en tant que genre en 1775.
C’est une sorte d’herbe de la famille des Haemodoraceae, qui recense 102 espèces et 14 genres et appartient à l’ordre des Commelinales. Sous nos latitudes, le Muguet Péyi, évoque vaguement notre muguet national du 1er Mai. Son appellation de Xiphidium dérive du mot grec xiphidion qui signifie « poignard ». Le plant est endémique des forêts tropicales de l’Amérique Centrale, et de l’Amérique du Sud, du Mexique, de la Bolivie, du Venezuela, du Brésil, des Antilles, de Trinidad et Tobago et de la Guyane où il prolifère. Il y est d’ailleurs plus connu sous le nom vernaculaire de « Coumarti Feuilli », de « Koupi, Koupi » ou « Muguet de Guyane » car il s’y épanouit dans les sous-bois et les petits jardins locaux.
Dans les îles anglaises, on le connait aussi sous les appellations de « Dove Tail » , ou de « Caribbean Lily » et chez nos voisins des îles espagnoles, sous les noms de « Cola de Paloma » de « Palmita » ou «Manito de Dios ».
Description
Le Xiphidium Caerulerum est une plante qui est très facile à faire pousser. Elle porte un rhizome fibreux, cylindrique et rampant dont la couleur est d’un brun/rouge. Le Muguet Péyi, forme de beaux bouquets, dont chacun porte neuf larges feuilles nervurées et vert clair, qui se dressent ou sont retombantes et desquelles émergent des inflorescences qui durent assez longtemps. Ces panicules hermaphrodites sont droites et légèrement triangulaires. Elles donnent entre cinq et vingt-cinq petites fleurs de couleur blanc/ crème. Lorsque la floraison est terminée, elles portent de petites graines qui sont d’abord de couleur verte, et qui deviennent ensuite oranges puis noires.
Plantation
Il est préférable de le planter dans un sol qui est riche et également humide ; plutôt à couvert ou à mi ombre. Le plant va s’étaler en couvresol, au pied des arbres, ou peut être planté dans un pot sur une terrasse. Le Xiphidium Caerulerum peut facilement être obtenu en prélevant quelques-uns de ses rhizomes sur un plant-mère ou par le semis de ses graines. Les Amérindiens l’utilisent en plante médicinale pour apaiser les piqûres d’épines de palmiers et le Xiphidium Caerulerum est aussi utilisé en médecine traditionnelle chez certaines tribus du Surinam pour soigner différentes pathologies.
Textes & Photos – Shutterstock & Angel St-Benoit