Par extraction d’air ou en mode recyclage, apparente ou cachée, décorative ou purement fonctionnelle, de quelle puissance ? Les facteurs à prendre en considération dans le choix d’une hotte aspirante sont nombreux. Petit passage en revue des solutions.
Dans les cuisines modernes, fermées, il est indispensable d’assainir l’air. C’est bien plus qu’une question d’odeurs qui est en jeu. Le mécanisme de ventilation a pour fonction de purger l’air de la cuisine des fumées qui auraient tôt fait de la salir. Il existe deux systèmes d’aspiration des hottes. L’évacuation extérieure expulse les fumées via un conduit qui rejoint l’air libre sur le toit ou en façade. Un conduit dédié à cette unique fonction, indépendant d’une cheminée, si possible à l’aplomb de la hotte pour une extraction des vapeurs souillées maximale.
Le mode recyclage, lui, recycle l’air à travers deux filtres : un filtre métallique retenant les graisses et un filtre à charbon retenant les odeurs. L’air revient alors dans la cuisine expurgé de ses exhalaisons. L’évacuation extérieure convient aux maisons individuelles et le mode recyclage aux appartements. Ce dernier système est donc le plus répandu, et aussi le moins coûteux.
LA PUISSANCE DÉPEND DU VOLUME D’AIR
Mais pour être efficace, l’appareil en mode recyclage doit être adapté au volume d’air à traiter et ses filtres ont besoin d’être renouvelés ou lavés régulièrement. Les filtres à graisse se nettoient au lave-vaisselle. Les filtres anti-odeurs sont généralement jetables. Cependant une évolution est apparue avec les filtres qui peuvent se régénérer un certain nombre de fois en les chauffant au four.
Pour connaître la puissance de la hotte dont vous avez besoin, vous devez calculer le volume d’air de la cuisine et le multiplier par 10 au minium en mode d’extraction et 15 en mode recyclage : une hotte doit pouvoir renouveler l’air ambiant au moins dix fois par heure. Le volume de la pièce est égal à sa surface multipliée par sa hauteur sous plafond. En conséquence, la puissance des hottes se situe généralement entre 400 et 1000 m3 à l’heure. Quant au positionnement, la distance généralement requise est de 65 cm au dessus de la zone de feu. Enfin, le bruit de la hotte vient de son moteur et dépend de la vitesse d’aspiration.
Plus la vitesse est élevée, plus la hotte est bruyante. A ce niveau, les plus silencieux sont les systèmes d’extraction avec aspiration à distance où le moteur se situe en dehors de la cuisine. Un confort sonore qui a évidemment un coût…
AUTREFOIS GÊNANTE, AUJOURD’HUI DÉCORATIVE
Mais la grande révolution de la hotte se révèle peut-être encore davantage au plan esthétique. Autrefois considérée comme un élément disgracieux, la hotte a pris aujourd’hui une dimension décorative. Tout d’abord elle peut se faire la plus discrète possible avec les modèles en mode recyclable en forme de visière intégré au meuble de cuisine. Ou, plus encore, avec les modèles en tiroir, rétractables, ou escamotable derrière une porte, qui font disparaître la hotte de la vue quand elle ne sert pas. Pour les cuisines ouvertes, les fabricants ont imaginé des hottes en mode recyclable qui, au lieu d’aspirer l’air au dessus de la table de cuisson, l’attire vers l’arrière. Sans oublier les approches de la hotte panneau incrustée au plafond et de la hotte murale en forme d’écran qui prend place au dessus de la table de cuisson.
A l’inverse, les grandes hottes d’évacuation extérieure des îlots de cuisine, à la cheminée bien visible, cherchent, elles, à se montrer en mettant en valeur leur aspect métallique. Ainsi, design et matériaux offrent une variété de solutions pour toutes les cuisines, des plus petites aux plus spacieuses.
Texte : Olivier Soufflet
Photos : © Gaggenau & Franke Studio