Au-delà de gagner en confort de vie et de réaliser des économies, la performance énergétique a un impact sur la valeur de votre patrimoine immobilier. Le diagnostic énergétique est d’ailleurs obligatoire en cas de mise en location ou de vente.
Focus sur les gestes éco-responsables :
• Installez un chauffe-eau solaire en remplacement d’un modèle électrique, très énergivore.
• La pose de panneaux solaires photovoltaïques permet de disposer d’énergie verte voire de revendre le surplus à EDF pour amortir l’investissement plus rapidement.
• Choisissez des équipements moins gourmands en énergie (classe A+++, A ++, A+ … ), des ampoules LED, des lampes solaires …
• Sous nos latitudes, 65 % de la chaleur d’une habitation provient de sa toiture. La couverture constitue ainsi un élément primordial car un revêtement de qualité, associé à une ventilation naturelle, permet de réduire considérablement l’utilisation de la climatisation. Soyez attentif lors du choix de la couverture ; ne cédez pas à la tentation d’un produit basique au prix attractif ; orientez-vous plutôt vers des tôles dont les performances vont assurer un réel confort thermique, une isolation sonore et une durée dans le temps. Des tôles innovantes, adaptées à notre climat et résistantes à la corrosion notamment pour les habitations situées à proximité du littoral, sont proposées localement. Une autre gamme, dotée d’un isolant réflecteur fabriqué en Guadeloupe, renvoie les UV, minimisant ainsi l’apport de chaleur sous toiture.
• Optez pour la bonne couleur de toiture en évitant les teintes foncées qui
absorbent les rayons du soleil et conservent la chaleur. Le programme « Agir Plus » d’EDF permet de bénéficier de primes pour l’installation d’un chauffe-eau solaire ou d’un isolant de toiture pour des matériaux jugés compétitifs. À cette prime viennent s’ajouter le crédit d’impôt pour la transition énergétique, le prêt à taux zéro, les aides de l’ANAH …
La valorisation des déchets
La transition énergétique définit des objectifs ambitieux puisqu’au-delà de réduire notre consommation d’énergies fossiles, elle vise également à augmenter de 50 % la capacité des énergies renouvelables d’ici 2023. Ce nouveau modèle, axé sur la croissance verte, engage tous les acteurs de la société (citoyens, collectivités, entreprises …). Ainsi, chacun à son niveau, dispose de moyens pour agir pour une gestion optimale de déchets.
Le compostage, en utilisation agricole ou domestique, constitue un procédé de valorisation organique accessible à tous. La tonte du jardin, les restes de repas, les épluchures de légumes … sont transformés en compost et utilisés comme engrais domestique, ou à plus grande échelle, pour des parcelles tournées vers l’agriculture bio. Ces bio-déchets répondent, en effet, en tout point, au besoin d’amendement des sols appauvris précédemment par des cultures. Vous ne vous doutiez pas que les déchets constituaient une source d’énergie renouvelable !
Pourtant la valorisation des déchets peut effectivement prendre plusieurs formes et la production énergétique en est un volet.
Plusieurs types de déchets sont concernés par la valorisation énergétique. Leur atout majeur ; constituer des sources d’énergie renouvelables et produites sur place. L’intérêt est triple, car au-delà de tenter de parvenir à un objectif « zéro déchets » vers 2035, la valorisation énergétique permet le développement de l’économie circulaire et ainsi la création d’emplois locaux. La biomasse concerne l’ensemble des matières végétales entre le bois, les déchets d’exploitation forestière, les résidus de culture (dont la bagasse, la canne), les déchets verts et une partie des déchets fermentescibles de nos ordures ménagères. Elle peut être utilisée pour la production d’électricité, de biogaz ou de bio-carburant.
Le procédé de méthanisation
Les déchets organiques sont stockés dans une cuve à l’abri de l’air et en contact de micro-organismes. Leur décomposition produit du biogaz qui, une fois traité puis transformé en biométhane, est utilisé comme gaz naturel.
L’incinération
La chaleur dégagée par la combustion des déchets est transformée en vapeur qui est, elle-même ensuite convertie en électricité. Ce procédé fait l’objet d’une règlementation imposant des limites d’émission et encadrant le traitement des fumées et des résidus de traitement. Plusieurs unités de valorisation des déchets organiques sont présentes en Martinique et Guadeloupe. Elles mettent en oeuvre des technologies différentes.
Quelques exemples en Guadeloupe :
• La transformation de la bagasse de la sucrerie Gardel en électricité à la Centrale Thermique du Moule qui fournit 31 % de l’électricité disponible sur le réseau,
• La valorisation de la bagasse et de la vinasse à la distillerie Damoiseau,
• Les unités de production vapeur et d’électricité et l’installation de méthanisation de la distillerie Bologne,
• Les unités de méthanisation de la distillerie Bonne mère et du RSMA,
• L’unité de valorisation de la bagasse en électricité de la Gabarre …
En Martinique :
• L’usine d’incinération de Fort-de-France qui fournit de l’électricité,
• Les unités de compostage et de méthanisation du centre de
valorisation organique du Robert,
• Les unités de méthanisation des distilleries Depaz et Saint-James,
• La centrale Biomasse – bagasse Galion 2 qui fournit 15 % des besoins
électriques du réseau …
La valorisation énergétique des déchets répond ainsi à un besoin réel. Il convient toutefois de respecter une certaine hiérarchie : elle doit notamment être un recours ultime lorsqu’aucun des autres dispositifs de gestion des déchets ne peut être utilisé. Elle se conçoit dans le respect des étapes prioritaires que sont la prévention des déchets, la réparation des équipements, l’achat de seconde main et le recyclage.
Texte : Christine MOREL
Photos : Simax Communication, Shutterstock