Matériau plébiscité pour ses qualités fonctionnelles et esthétiques, l’aluminium s’avère aussi très respectueux de l’environnement ; il tend vers le zéro carbone. Fenêtres, volets, portes… les menuiseries en aluminium sont vertueuses pour notre planète.
Participer à la lutte contre le réchauffement climatique, réduire les îlots de chaleur, tendre vers l’autoconsommation, diminuer significativement les nuisances sonores, favoriser le bien-être, consommer moins et mieux… Les préoccupations environnementales sont à la première place dans le domaine de la construction. Toutefois, un matériau a tendance à tirer son épingle du jeu et son utilisation n’est pas loin de flirter avec le zéro carbone.
Un matériau exceptionnel
Les qualités de l’aluminium (résistance, légèreté, malléabilité, recyclabilité…) satisfont pleinement aux exigences du développement durable. Dans le bâtiment, l’aluminium est devenu un composant essentiel des constructions modernes, grâce au développement de nouveaux produits répondant aux attentes des professionnels. La facilité des profilés en aluminium à proposer divers aspects et coloris permet de réaliser toutes formes de fenêtres et de façades, donc de les adapter totalement à leur contexte, tant en neuf qu’en rénovation. L’aluminium est peu sensible à l’humidité, au soleil, à la température. Les conditions climatiques (hygrométrie, rayonnement solaire, variations de températures) ont peu d’influence sur lui. Sa rigidité donne peu de prise au vent. Sa grande résistance à la corrosion permet son emploi dans tous les types d’atmosphère, y compris en littoral. Les ouvrages en aluminium conservent intacts leurs performances initiales d’isolation à l’air, à l’eau et au vent. Les fenêtres, verrières, portes, volets ou façades réalisés en aluminium peuvent même dépasser l’espérance de vie des immeubles dans lesquels ils sont installés.
L’aluminium est de plus sans danger au sein de l’habitat. De la fabrication jusqu’à la fin de vie des menuiseries, aucun dégagement de substance (COV – Composés Organiques Volatils) n’est constaté.
A l’air libre, l’aluminium brut développe une couche d’oxyde protectrice. Les traitements de surface, anodisation ou thermolaquage, renforcent les qualités naturelles de l’aluminium dans une vaste gamme de couleurs, de brillance et de finition. Régulièrement nettoyées, les surfaces anodisées ou laquées conservent leur aspect esthétique pendant la durée de vie de l’ouvrage. Les conditions climatiques (hygrométrie, rayonnement solaire, variations de températures) ont peu d’influence sur les profilés aluminium : d’un faible coefficient de dilatation, ils ne subissent aucune déformation. Par conséquent, la qualité de l’étanchéité des fenêtres aluminium, leurs performances thermique et acoustique sont durables.
Les performances mécaniques des traitements de surface anodisation et peintures en poudre, sont excellentes, d’où leur très grande résistance aux chocs et à la corrosion. Les poudres polyester de qualité architecturale ont une très bonne tenue aux intempéries (conservation de la teinte et de la brillance). Le choix de l’aluminium dans le bâtiment est fondé sur son cycle de vie. La matière première utilisée pour la fabrication de l’aluminium, la bauxite, est abondante sur notre planète ; il s’agit du troisième élément le plus abondant dans la croûte terrestre, après l’oxygène et le silicium. La fabrication de l’aluminium par électrolyse de l’alumine consomme certes de l’électricité mais son impact sur l’effet de serre est atténué par l’origine essentiellement hydraulique, donc renouvelable, de l’électricité utilisée (50%).
Recyclable indéfiniment
Non seulement l’utilisation d’aluminium dans le bâtiment n’impacte pas la production et la gestion des déchets en phase d’exploitation du bâtiment, mais le matériau a peu d’incidence sur la phase qui suit le chantier. Le taux des produits en aluminium récupérés et recyclés en fin de vie des bâtiments est édifiant : 95%. Saluons cette dimension systémique ! L’aluminium est indéfiniment recyclable et chaque recyclage n’utilise que 5% de l’énergie nécessaire à sa fabrication initiale. Aujourd’hui, c’est ce recyclage qui permet de couvrir près de 40% de la demande mondiale d’aluminium. Pour recycler un kilo d’aluminium, seulement 5% de l’énergie consommée pour la production d’un kilo d’aluminium primaire est nécessaire. Ces caractéristiques permettent d’éviter l’accumulation de déchets et stimulent les filières de recyclage d’autres matériaux comme le verre. Dans une démarche globale d’éco-conception et d’amélioration, les fabricants d’aluminium à destination du secteur du bâtiment et des travaux publics respectent des engagements éco-responsables comme l’ASI et le Cradle to Cradle. La certification de l’ASI (Aluminium Stewardship Initiative) encourage les meilleures pratiques de gestion des entreprises du secteur de l’aluminium ; elle est gage d’une production et d’un
approvisionnement responsables. Quant au label international Cradle to Cradle (que l’on pourrait traduire par : « du berceau au berceau » ou plus explicitement : «de la terre-mère à la terremère »), qui peut se décliner en 5 niveaux de certification (basique, bronze, argent, or et platine), il se veut attentif à l’impact des matériaux sur l’environnement, la santé humaine et leur réutilisation possible dans une dimension d’économie circulaire vision d’une économie sans déchets et d’une valorisation cohérente ; il s’appuie sur des cycles de matériaux continus qui conservent durablement comme matières recyclables l’ensemble des matières utilisées.Des engagements forts en faveur de l’environnement sont portés à chaque étape de la chaîne de fabrication de l’aluminium. Le must : gérer la traçabilité complète des produits et la maîtrise de chaque étape du cycle de vie du matériau, ce qui veut dire, pour certains fabricants, aller jusqu’à développer sa propre filière de recyclage et ainsi être capable de produire sa propre bauxite, sa propre alumine et, in fine, sa propre énergie renouvelable dans le but de fournir de l’aluminium bas carbone certifié.
Le dépositaire de ce savoir-faire unique, est ainsi en mesure de proposer désormais ses gammes de menuiseries et façades avec deux types d’aluminium bas carbone : l’un par un taux de recyclage post-consommation égal ou supérieur à 75%, soit 2,3 kg de CO2 en équivalent kilo (e/kg) d’aluminium en moyenne, tandis que l’autre est fabriqué à partir d’énergie hydro-électrique. Ce deuxième type de matériau, exceptionnel, affiche une empreinte carbone vraiment très réduite, avec au maximum 4 kg de CO2e/kg d’aluminium (autrement dit, une empreinte carbone maximale de 4,0 kg de CO2 par kilo d’aluminium produit, soit une empreinte carbone 4,5 fois inférieure à la moyenne mondiale pour l’aluminium primaire).
Le bas carbone
La commercialisation des aluminiums bas carbone, recyclés, a l’ambition de viser un bilan carbone neutre. Cet engagement poussé dans l’économie circulaire se base sur une technologie par électrolyse qui permet de minimiser la consommation d’énergie et les émissions de CO2 à toutes les étapes de production. Plus le contenu recyclé est élevé, plus l’empreinte carbone est faible. Les réalisations qui exploitent cette technologie bas carbone sont multiples dans le secteur du bâtiment, notamment à travers des gammes de portes-fenêtres qui offrent des performances d’isolation thermique et d’acoustique exceptionnelles.
Les profilés aluminium cumulent d’ailleurs les bons points en multipliant les certifications comme Qualicoat (pour les finitions laquées, la tenue dans le temps, la permanence de la coloration ainsi que l’uniformité de son vieillissement), ou encore QualiMarine (garantissant le fait que la nature du matériau et son traitement de surface sont adaptés aux sites en bord de mer).
Citons encore cette porte repliable aux dimensions XXL, pouvant atteindre 12 mètres de large ; une solution idéale pour ouvrir une pièce sur l’extérieur et donc agrandir la maison.
Les toutes dernières innovations, pour l’heure encore expérimentales, donnent déjà un aperçu des potentialités de l’aluminium dans le bâtiment : un concept de façade à énergie positive et bas carbone qui transforme le vent, la pluie ou encore le bruit en source d’énergie, grâce à une multitude d’écailles en aluminium, qui captent tous les éléments naturels extérieurs. Des sources d’énergie captées grâce à la piézoélectricité, dont le principe est de produire de l’électricité par une pression mécanique exercée sur des capteurs intégrés dans des languettes en aluminium, constituant des panneaux fixés sur la façade.
Texte : Corine Tellier