Chaque français produit plus de 350 kg de déchets ménagers et assimilés par an. La gestion de ces déchets représente une réelle priorité en termes de santé publique et de préservation de l’environnement.
En moins d’un siècle, la production française de déchets a été multipliée par 6 pour atteindre 28 millions de tonnes par an.
A titre de comparaison, elle correspond à l’équivalent du Mont blanc. La solution la plus simple a consisté, pendant très longtemps, à les stocker dans les décharges. Pourtant, plusieurs alternatives sont à même de réguler cette progression d’autant plus lorsque l’on prend conscience que 60 % du contenu de notre poubelle peut être recyclé.
La valorisation des ressources de matières premières s’impose à chacun d’entre nous car notre planète ne peut détruire naturellement la majorité des déchets que nous produisons.
La mise en décharge constitue le mode d’élimination qui vient majoritairement à l’esprit de nos populations. Or, l’insularité et une surface réduite en termes de foncier sur nos deux îles imposent d’optimiser les filières de revalorisation et de veiller à la prévention de ces déchets.
Des gestes simples et gratuits peuvent venir réduire considérablement cette production. Ils consistent à modifier notre mode de consommation en achetant des produits avec moins d’emballage, en évitant le gaspillage alimentaire, en optant pour le compostage domestique, en prolongeant au maximum la durée de vie des appareils ménagers et des produits, en limitant les impressions papier au profit du numérique pour la conservation des données.
Le tri sélectif progresse régulièrement avec la mise en place de bornes d’apport volontaires accessibles très facilement dans les communes. La collecte sélective des déchets permet de les recycler ou des les valoriser. Les matériaux récupérés sont retriés et orientés vers une filière de recyclage. Les décharges, à terme, ne devraient recevoir que des déchets « ultimes » non valorisantes. Ainsi les magazines et journaux, les cartons sont transformés en papier ou carton recyclé, le verre est réutilisé pour créer de nouveaux contenants…
A titre d’information, l’aluminium de 130 canettes permet de fabriquer un vélo, 19 000 boites de conserves correspondent à l’acier nécessaire pour une voiture, 3 briques alimentaires pour réaliser un rouleau de papier cadeau…
La politique commune de gestion des déchets est définie par des directives européennes.En parallèle, à l’échelle locale, des programmes issus de la volonté des collectivités ont été mis en œuvre avec le soutien de l’ADEME à l’image des Observatoire des déchets créés fin 2013 en Guadeloupe et en Martinique.
Un nouveau logo appelé le Triman, dont la couleur peut varier, a fait son apparition depuis début 2015. Il précise que le produit ou l’emballage doit être trié et non pas jeté dans la poubelle. Il concerne les éléments d’ameublement, les emballages ménagers, les papiers graphiques, les textiles et linges de maison, les pneus, les piles, les équipements électriques et électroniques…
Texte : Christine Morel
Sources : © ADEME
Photos : © SIMAX COMMUNICATION