Par son emplacement géographique et son histoire, l’archipel guadeloupéen dispose de coutumes, de traditions, de savoir-faire, d’une identité, de croyances … qui lui sont propres et qui se transmettent de génération en génération.
Dans une société dynamique, la culture occupe une place prépondérante et revêt différentes formes entre la danse, la musique, le théâtre, les arts plastiques, le cinéma, le patrimoine linguistique, l’architecture …
Elle peut également constituer un facteur de développement et contribuer à l’attractivité d’un territoire.
L’accès à la culture pour tous
Les bibliothèques et médiathèques municipales, les bibliothèques départementales (Fouillole – Pointe-à-Pitre et Desmarais – Basse Terre) permettent de rendre la lecture, l’éducation culturelle et artistique accessibles à tous les publics et à tous les âges. Leur réseau organise des évènements en vue de donner envie de lire aux plus jeunes notamment lors de « Partir en livre » dont la dernière édition était organisée en juillet dernier à l’initiative du Conseil Départemental. Les Maisons de quartier, accessibles à tout public, proposent divers ateliers et des animations par le biais d’associations. Les centres culturels de chaque commune oeuvrent pour favoriser l’accès à la culture au grand public en programmant des évènements, en soutenant la création et en accompagnant les projets associatifs. L’absence d’une grande salle de spectacles constitue une réelle problématique d’autant plus depuis la fermeture du Centre des Arts en 2009. L’Artchipel de Basse Terre, la salle des congrès du Mémorial ACTe, les centres culturels (Sonis, Tarer, Nainsouta, Loyson …) et les salles du territoire, à même de se transformer en scène (Palais des sports du Gosier, Halls des sports L. FLessel et Teddy Riner, gymnase V. Lami …), le temps d’un spectacle, sont plébiscités, permettant, en quelque sorte, une meilleure répartition de l’accès à la culture sur tout le territoire.
Le nouveau Centre des Arts à Pointe-à-Pitre
Le site conjugue des travaux de construction et de réhabilitation avec une enveloppe initiale de 34 millions d’euros. Son objectif : optimiser ses capacités d’accueil par une polyvalence et offrir des disciplines qui n’existaient pas auparavant. Il devrait être opérationnel en 2020. Il abritera plusieurs espaces dont une école de musique et de danse sur 3 niveaux, un restaurant, une bibliothèque, des archives, une salle d’exposition, deux scènes (dont une modulable) qui seront dotées de conditions sonores exceptionnelles dont les performances seront ajustables selon le type d’évènement. Lors de sa venue en Guadeloupe en avril dernier, le ministre de la Culture, Franck Riester, a confirmé l’accompagnement de l’Etat pour des projets culturels majeurs : L’évolution du Mémorial ACTe en Établissement Public de Coopération Culturel Bien que présenté comme la vitrine de la culture de la Guadeloupe, le Mémorial ACTe affichait un résultat déficitaire supporté par la Région depuis son ouverture avec 1,2 millions de recettes pour 5,5 millions d’euros de dépenses en coûts de fonctionnement et d’investissements. Depuis son évolution en EPCC en mai dernier, le budget du Mémorial ACTe est désormais assuré par l’Etat (avec un financement annuel d’un million d’euros), le Département, Cap Excellence et la Ville de Pointe à- Pitre à hauteur de 4,8 millions d’euros (dont 4 millions provenant de la Région).
Le projet de construction du Centre d’art contemporain
Basé sur le site de l’ancienne usine de Darboussier à Pointe-à-Pitre, dans les murs réhabilités du bâtiment administratif, ce projet s’inscrit dans la continuité du Mémorial ACTe. Il a pour objectif de diversifier l’offre culturelle locale et de la promouvoir auprès de la population et des visiteurs. Il aura également pour vocation d’agir comme un tremplin pour les artistes locaux afin de les faire découvrir sur le plan national et international.
Texte : © Christine Morel – Photos : © Simax Communication