{Portrait} BENJAMIN KAMOISE, dernier tailleur d’essentes en Guadeloupe
Jusqu’à la fin des années 60, les constructions, plus précisément les habitations de la Côte-sous-le-Vent s’appuyaient sur les techniques traditionnelles...
Connaissez-vous les kaz lakou ? Pour faire simple la majorité des kaz lakou étaient construites en périphérie de la ville. Pour ma part, moi Man Déwòz j’étais idéalement placée. En effet, entre la grande église et le boulevard Hanne, je pouvais tout entendre, malheureusement sans rien voir. Pourquoi ? Parce qu’ avant de franchir ma petite porte et voir mon ossature de bois, il fallait, partant de la rue, passer par une étroite ruelle. Si petite qu’il était impossible pour deux personnes de marcher l’une à côté de l’autre.
Même si la kaz lakou n’était pas le genre de kaz faite pour recevoir Mr ou Mme tout le monde, à une certaine époque nous étions nombreuses dans les faubourgs de Pointe-à-Pitre.
Chacune de nous essayait tant bien que mal de survivre. Et pour nous, vivre de la façon la plus digne que possible avait fait naître l’expression “débouya pa péché”.
Et c’est là qu’intervient ma belle et débrouillarde propriétaire.
“Mi gadé-y tibwen” !
Elle avait compris qu’il fallait apporter du rural dans l’urbain.
Elle avait observé avec amour sa population. De ce fait, elle avait créé sa petite droguerie. Ainsi elle permettait à une grande majorité de se soigner. Il va s’en dire qu’aller chez un médecin était un luxe. Elle avait donc trouvé une alternative naturelle.
Elle parlait, chantait, arrosait, choyait toutes ses plantes. Elle avait même donné un nom à chacune. “Té ni on pakèt mènm” ! Une dizaine de plantes pour toute espèce de maux : rage de dent, crampe d’estomac, asthme, grippe etc… Les vertus de ses plantes médicinales n’étaient plus à prouver. “Nou té ka kriyé sa, rimèd razyé”. Ma propriétaire, était extraordinaire. Elle avait ramené la campagne dans la
ville et avait permis à d’autres kaz lakou comme moi, de ne plus être anonymes. Nous pouvions enfin voir du monde. La rumeur s’était rapidement répandue. Maintenant toutes les kaz faisaient preuve de débrouillardise afin de cultiver, planter, créer quelque chose qui pouvait soit être échangé soit être vendu.
Dans tout ça, j’ai failli oublier de vous dire mon nom. Je m’appelle Man Déwòz, car tout autour de ma robe de bois ma propriétaire avait planté sa fleur préférée, la rose Cayenne.
Je vous laisse trouver pourquoi !
Texte : Olivier Gripacus
Illustration : LifeisDzign
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