La chambre des parents est un refuge intime, en retrait des tumultes du travail et des enfants. C’est aussi un endroit ouvert, où l’on peut se brancher sur le monde, lire, converser calmement… Dans un appartement ou une maison, c’est la pièce qui ressemble le plus à ses propriétaires.
On la rêve comme une suite d’hôtel. Un petit bijou bien rangé où tous les détails sont parfaits. Une fois la porte fermée, elle est un petit monde en soi : la chambre parentale, avec sa salle de bains attenante. Au mur, des tableaux choisis, chargés de réminiscences. Des photos, qu’on n’expose pas forcément au salon. Petite ou grande, peu importe, une chambre a juste besoin d’un lit confortable, d’un éclairage adapté, et de pouvoir garder à portée de main le nécessaire pour une nuit parfaite : livres, carafe, réveil, ou d’autres détails variables. Sans oublier les placards, dans un dressing séparé ou non. « L’espace de rangement est le plus important à placer dans une chambre, explique Camille Hermand. Si le rangement est raté, la chambre l’est aussi. » Trop petit : c’est le désordre apparent. Trop grand : la chambre étouffe. « Si l’espace ne permet pas un dressing séparé, inutile d’insister.
Mieux vaut prévoir un large mur de penderies plutôt que de s’entêter à les enfermer dans une pièce qui déséquilibrera les proportions de la chambre » conseille l’architecte. Les portes sont peintes de la même couleur que le reste et disparaissent dans le décor. On le place rarement face au lit, plutôt en latéral, pour jouir d’une autre vue de face. Il est possible de faire du demi-mesure, en partant de caissons standard complétés par des portes et étagères personnalisés calés sur le reste de linéaire disponible. Si l’appartement ne permet pas l’aménagement d’un espace de travail à part, le sur-mesure permet d’intégrer une partie bureau dans les placards, à refermer le soir.
La tête de lit est l’élément théâtral de la chambre. Camille Hermand propose souvent le combo idéal papier peint/tête de lit sur mesure intégrée au mur : « on y aménage des niches pour tout poser, plus pratiques qu’une table de nuit où l’on risque de renverser quelque chose. Les prises y sont accessibles pour brancher lampes, téléphone, musique… La tête de lit forme une étagère d’exposition décorative que l’on scénarise. » Les luminaires sont soit des lampes posées, soit des appliques, soit des suspensions de chaque côté, en ajoutant une liseuse à lumière directionnelle. « Dans tous les cas, lampes et suspensions sont sur variateurs. » Derrière le lit, un mur de papier peint donne le ton, arty, romantique, champêtre, graphique. « J’ai remarqué que les chambres étaient sans doute la partie la plus personnalisée des chantiers que je dirige, remarque Camille Hermand. Ce n’est pas grave si elle rompt avec le reste de la décoration, l’essentiel est de s’y sentir bien. »
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